Avec l'avènement des outils en ligne tels que Google Earth ou Géoportail, il est aisé d'explorer la moindre parcelle de notre Terre depuis le ciel. Certes avec plus ou moins de précision, mais il n'y a plus guerre d'endroits qui n'aient échappés à l'oeil des avions ou des satellites de prise de vues.
Caractéristique plus récente, et particulièrement intéressante, offerte par l'Institut Géographique National (l'IGN): la mise à disposition d'images aériennes anciennes. Et ainsi on peut explorer la France dans l'espace et le temps.
Je vous propose ici de nous concentrer dans un premier temps sur l'aéroport de Toulouse-Blagnac, un des grands berceaux de l'aéronautique civile française. Les prises de vues disponibles vont de 1946 à 2010 (les images courantes). C'est particulièrement impressionnant de constater à quel point la zone aéroportuaire, et tout le tissu urbain ont pu évoluer sur ces 60 ans.
Commençons donc par 1946. Au sortir de la guerre, le terrain de Toulouse-Blagnac consiste en une piste en dur et quelques taxiways, à l'est les établissements des Ateliers Industriels de l'aéronautique et Air France, et au sud les usines reprises par S.N.C.A.S.E. Ces deux derniers ensembles sont marqués de nombreuses traces de bombardements sur les vues aériennes. L'emprise au sol de l'aéroport et des installations est relativement faible, limitée au sud par la route St-Martin-du-Touch - Colomiers (la RN124), à l'est par le Touch et la Garonne, et au nord-est par le Chemin de Lectoure.
Tout autour, on notera la très faible emprise des villes comme Colomiers, St-Martin ou Blagnac. L’hôpital Purpan est en dehors de la ville de Toulouse. Tout le reste n'est que champs.
(image brute et image légendée en cliquant)